"Les collaborateurs demandent aux entreprises de ne pas se limiter aux performances financières mais de prendre en compte des considérations ESG plus larges, notamment en matière de transparence", explique Frédéric Petitbon, associée People & Organisation, PwC France et Maghreb.
Les participants français à l’enquête annuelle Hopes and Fears 2022 de PwC attendent de leur employeur une mesure de l’impact, des preuves tangibles des avancées et un lien plus concret entre les objectifs ESG et leur propre travail. L’étude propose quatre mesures pour mieux intégrer les objectifs environnementaux au quotidien des salariés.
Pour les entreprises, la transparence s’applique avant tout à la sécurité sur le lieu de travail, et les questions sociales l'emportent sur les considérations environnementales, telles que le changement climatique.
Parmi les domaines où les collaborateurs attendent un haut niveau de transparence, le bilan de l'entreprise en matière de protection de santé et de sécurité des travailleurs arrive aussi en tête. Cette priorisation est en partie liée à la pandémie et à la nécessité de recréer des environnements de travail tenant compte de la santé publique.
Les attentes sont presque aussi élevées en matière d’impact de l’entreprise sur l’économie par le biais des créations d’emploi, des salaires et de la fiscalité. L’intérêt des collaborateurs pour la diversité sur le lieu de travail et l'impact environnemental (notamment climatique) ne sont pas loin derrière.
Chez les plus jeunes, la tendance est différente. “En France, les 18-25 ans mettent légèrement moins l’accent sur la transparence de leur employeur sur les sujets climatiques (72 %) ou de santé et sécurité des travailleurs (75 %). En revanche, ils sont plus attentifs aux informations partagées sur l’impact économique de l’entreprise (79 %) et en matière d’inclusion et diversité (77 %)”, commente Frédéric Petitbon.
Pour autant, les considérations environnementales n'entrent pas encore suffisamment en ligne de compte dans le travail quotidien des collaborateurs. Seuls 22 % des employés français considèrent que leur entreprise les aide à réduire l'impact environnemental de leur travail.
La 25ème CEO Survey de PwC était arrivée à une conclusion similaire. Selon les dirigeants interrogés, les objectifs climatiques sont plus susceptibles de faire partie de la stratégie de l'entreprise que des objectifs de performance individuelle de ses cadres dirigeants.
Manque de communication ou d’actions sur le terrain ? Les engagements que les entreprises prennent pour réduire leur empreinte carbone ou atteindre zéro émission nette semblent encore souvent trop théoriques ou abstraits aux salariés de première ligne. Le défi pour les managers est de rendre les questions environnementales immédiates et réalisables.
La troisième édition de l'étude Global Workforce Hopes and Fears de PwC s’appuie sur les réponses de plus de 52 000 répondants dans 44 pays, dont plus de 2 100 en France.
Retrouvez ici l’intégralité des enseignements de cette enquête, l'une des plus grandes de ce type jamais réalisée.