Les activités de fusion et acquisition (M&A) dans le monde restent soutenues. Même dans un contexte macro-économique et géopolitique incertain, 60% des dirigeants interrogés dans la Global CEO survey de PwC n'envisagent pas de remettre leurs transactions à plus tard.
Cependant, la nature de ces opérations est en train de changer. Les questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) ne sont plus confinées à un cercle de parties prenantes militantes, ou aux régulateurs en avance de phase, comme la Commission européenne. Elles font désormais de plus en plus souvent partie des due diligences, dont le périmètre s'élargit pour inclure des critères extra-financiers.
Dans le cadre de ces due diligences étendues, certains signaux appellent à la vigilance. PwC attire l’attention sur six marqueurs de risque. Sans remettre en question la transaction, ces signaux liés à l’ESG exigent cependant de procéder avec davantage de prudence.
Des messages peu conformes à la réalité de l'offre, contraires à la réglementation, en décalage par rapport aux perspectives des parties prenantes ou aux positions publiques prises par l'acquéreur ? Méfiance.
Il convient d’être attentifs à la cohérence entre les messages publics et les propriétés réelles des produits ou services, notamment dans les secteurs où la réglementation marketing est moins contraignante.
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Lors de l’analyse des informations fournies par les cibles, les équipes devront déceler ces signaux d’alarme le plus tôt possible. Ils y parviendront en les évaluant sous l’angle de divers scénarios ESG et en utilisant des modélisations précises des risques liés au changement climatique.
Émilie Bobin a contribué à cet article : Will ESG factors create or destroy value in your next deal? Six orange flags for dealmakers
Françoise Gintrac
Associée Valuation & Business Modelling, co-leader ESG Deals, PwC France et Maghreb
Tel : +33 6 63 74 22 97