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Juillet 2021
Manufacturier de fours professionnels pour la boulangerie, la pâtisserie et la restauration depuis 1864
Dans nos entreprises, la dimension familiale est globale. Elle ne repose pas seulement sur la famille dirigeante : nous faisons famille avec nos salariés. Je connais certains d’entre eux depuis leur enfance, et même pour les plus jeunes depuis leur naissance ! Parfois leurs parents travaillaient déjà chez Guyon. C’est vraiment une histoire commune.
On peut appeler cela du paternalisme. Et alors ? Vous comprenez la force que cela donne. En particulier en période de crise. Cet esprit de famille qui cimente depuis si longtemps la vie de la société des Fours Guyons s’est révélé extrêmement précieux quand la pandémie a éclaté. On se serre naturellement les coudes quand on appartient à la même histoire, qu’on l’écrit ensemble depuis des décennies, qu’on a le sentiment de participer au même destin. Cela s’est vérifié chez nous. Il y a une grande cohésion, une confiance mutuelle totale, grâce à laquelle les décisions que j’ai été amené à prendre dans le contexte du Covid-19 ont pu s’appliquer sans peine.
Guyon, c’est notre bien commun. L’entreprise ne serait rien dans ses salariés. L’avenir leur appartient comme il appartiendra à mes successeurs. Faire communauté, c’est ce qui me semble le plus important pour nos entreprises familiales.
« Nous allons clairement vers une vague de rapatriements d’outils et de savoir-faire industriels. J’espère juste que ce ne sera pas un simple effet de mode, un engouement passager. »
Bien entendu, et d’autant plus que je l’applique dans mon domaine depuis toujours. 95 % des composants de nos fours sont fabriqués en France. Ce n’est pas le cas de nos principaux concurrents européens, qui se fournissent en partie sur le marché chinois, y compris les Italiens de la région de Vérone dont les produits sont à juste titre très réputés.
Le Made in France, on en parle beaucoup et c’est une excellence nouvelle. La crise a fait prendre conscience de son importance vitale pour notre avenir. Nous allons clairement vers une vague de rapatriements d’outils et de savoir-faire industriels. Comment ne pas s’en féliciter ? J’espère juste que ce ne sera pas un simple effet de mode, un engouement passager.
Dans mon secteur, je ne peux que souscrire avec enthousiasme à tout projet de relocalisation industrielle. Nos savoir-faire sont fabuleux, très créatifs, très innovants, très réputés. Ils nous permettent d’exporter malgré un effet coût auquel nos concurrents étrangers échappent. Et à vrai dire, ces derniers sont parfois plus malins que nous, en mettant en œuvre des mesures incitatives au niveau national ou régional pour faciliter la vente de leurs produits sur les marchés internationaux. Et puis le secteur d’activité qui est le mien fait partie des métiers de bouche, il est donc porteur de l’image de marque de notre pays.
L’éthique. Et la fidélité, à soi-même et aux autres. À son histoire, à ses valeurs, à son avenir.
Interview extraite de Entreprises familiale : se réinventer pour gagner en impact, volet France de la 10e édition de l’étude Global Family Business Survey, 2021